Title L’Étude des personnages féminins dans les « Lais » de Marie de France
Title (croatian) Ženski likove u zbirci „Lais“ Marie de France
Title (english) The study of female characters in Marie de France' s "Lais"
Author Josip Abramac
Mentor Daniela Ćurko (mentor)
Committee member Patrick Levačić (predsjednik povjerenstva)
Committee member Frano Vrančić (član povjerenstva)
Committee member Daniela Ćurko (član povjerenstva)
Granter University of Zadar (Department of French and Francophone Studies) Zadar
Defense date and country 2021-09-15, Croatia
Scientific / art field, discipline and subdiscipline HUMANISTIC SCIENCES Philology Theory and History of Literature
Abstract Nous avons partagé les personnages féminins dans les Lais de Marie de France en trois groupes, en ceux ayant le rôle d’adjuvant, d’opposant et de sujet, suivant le schéma actantiel de A.J. Greimas. Nous avons démontré que la dame de Guigemar, tout comme la dame de Lanval, exercent le rôle d’adjuvants. Ces dames tirent leurs origines de la figure mythologique celte de la banshee, ou bansid. Mais, alors que la dame de Lanval garde encore son caractère féerique, la dame de Guigemar en semble dépourvue au premier regard. Il faut toutefois à Guigemar avoir recours à la navigation merveilleuse, motif des récits mythologiques celtes, pour rejoindre la dame dans son pays étranger. Comme une vrai bansid, personnage psychopompe qui apparaît à l’élu au moment de sa mort, pour l’emmener dans l’Autre monde, la dame de Lanval apparaît au moment où le héros a la mort dans l’âme, et qu’il quitte la cour, désespéré et affligé par l’oubli du roi, alors que Guigemar rencontre sa dame quand sa vie est en danger et que, grièvement blessé par le retour de la flèche, il est presque au seuil de la mort. Les deux héros, également isolés et marginalisés, Guigemar pour son refus de l’amour, Lanval par l’oubli du roi à lui donner des terres et une épouse, obtiennent l’amour, et, dans le cas de Lanval, la richesse grâce à la dame dont l’amour les sauve et les réhabilite. La lecture lacanienne du motif de la porte sans clé ni serrure dans le lai de Guigemar nous montre que la dame de Guigemar, à son tour, ne rencontre plus d’obstacles sur son chemin qui la conduit vers son amant, une fois qu’elle est vraiment déterminée à « ne pas céder sur son désir » de partir et de quitter son mari jaloux et sa chambre où celui-ci la tenait prisonnière. En ce qui concerne les personnages ayant le rôle d’opposants, nous avons analysé le personnage de la vieille veuve bigote et espionne, ennemie des amants dans Yonec, puis le personnage de la dame d’Equitan et la dame de Chaitivel. Malgré les différences de mobiles – l’ambition pour la dame d’Equitan, le narcissisme et la vanité pour la dame de Chaitivel, et les différences de caractères, puisque la dernière n’est nullement méchante ni mauvaise, à la différence de la première, ce qui les rapproche est le changement de rôles au cours du récit : de l’objet de désir elles deviennent des opposants de ceux qui les aiment, et l’emmènent à la mort. Le changement de rôle actanciel caractérise aussi le personnage de la mère du Frêne, mais d’une manière inverse : au début elle joue le rôle d’opposant de sa propre fille, pour finalement devenir son adjuvant, au dénouement. En ce qui concerne les personnages féminins ayant le rôle actantiel du sujet, il y a un trait qui les rapproche : l’amour est pour toutes ces dames ou ces demoiselles nobles la valeur suprême, en quoi Marie reste toujours fidèle à l’idéologie de la fin’amor. Nous avons ainsi rapproché l’héroïne éponyme du lai de Frêne à Guildeluec, dame d’Eliduc, parce qu’elles se caractérisent par le même sens d’abnégation et du sacrifice au profit de l’homme qu’elles aiment. L’autre héroïne d’Eliduc, la jeune Guilliadon, est rapprochée à la dame de Yonec, parce que les deux personnages ne peuvent pas supporter de vivre sans leur amant et que la douleur d’amour les foudroie, tuant l’une et emmenant l’autre au seuil de la mort. Alors que la dame de Yonec meurt de voir la tombe de son amant surnaturel, et de voir la preuve tangible qu’elle en sera séparée à jamais, la dame du lai du Rossignol est celle qui continue à vivre, en gardant la mémoire de son aventure amoureuse. Ainsi devient-elle le double de la poétesse Marie de France, qui nous a dit, dès son Prologue, son projet de préserver la mémoire des lais entendus en écrivant ses contes. Quant à Iseut, héroïne du lai de Chèvrefeuille, elle sera à jamais séparée de Tristan qui ne peut la rencontrer que très rarement, le temps de quelques courts instants, comme lors de leur brève rencontre dans la forêt, narrée dans ce conte. Tristan n'aura que l'art comme seule consolation de leur séparation : il composera un lai sur cette aventure. Ainsi Iseut reste l'incarnation de l'objet de désir, à jamais inatteignable, et ainsi elle devient la source de l'inspiration de Tristan, qui est, pour sa part, la métaphore de l'artiste.
Abstract (croatian) U diplomskom radu „Ženske likove u zbirci „Pjesmi“ Marie de France“ podijelili smo u tri skupine, sukladno funkcijama likova u aktantskoj shemi A. J. Greimasa, te smo prvo analizirali likove pomagača, među njima i Guigemarovu gospu i Lanvalovu vilu. Obje potječu od banshee, ili bansid, lika iz keltske mitologije, prelijepe djevojke koja, po vjerovanju, dolazi po mladića na samrti, ali samo onog koji to zaista zavređuje, kako bi ga odvela k sebi, na Drugi svijet. Oba ta Marijina lika rehabilitiraju junaka, koji je marginaliziran i svojevrstan društveni izopćenik, bez ljubavi, žene i posjeda, bilo zato što, kao Guigemar, izbjegava ljubav, bilo zato što ga je, kao Lanvala, kralj jedinog propustio nagraditi. Lanvalova vila, i Guimarova gospa omogućuju junaku doći do traženog objekta - ljubavi, a u Lanvalovom slučaju i bogatstva. Iščitavanje motiva vrata bez ključa ni ključanice u pjesni Guigemar u okviru Lacanove psihoanalize i etike nam omogućava uvidjeti da je lik Guigemarove gospe onaj koji „se ne želi odreći svoje žudnje“, te je tako gospa odlučna i spremna otići i u smrt kako bi pobjegla iz zatočeništva, a odlazi, a da ni sama ne zna, pravo Guigemaru, svom ljubavniku, jer putevi ljubavi su putevi podsvijesti, u djelu Marie de France. Glede likova koji imaju funkciju suparnika, posebno smo izdvojili lik gospe iz pjesni Equitan te gospe iz pjesni Chaitivel, te lik majke iz Jasena. Sva tri lika se odlikuju promjenom funkcije tijekom radnje : dok prve dvije od predmeta žudnje postaju suparnici junaku, te uzrokuju njegovu smrt, kod lika majke u pjesni Jasen događa se upravo obrnuto : od junakinjine neprijateljice u prvom dijelu priče, njega se uloga naglo mijenja i ona postaje pomagač koji prepoznaje svoju kći, te je tako rehabilitira i vraća joj izgubljeni identitet, ime, status, a, što je najvažnije, ujedno joj vraća ljubljenog. Glede ženskih likova koji imaju ulogu subjekta, sukladno etici dvorske ljubavi, zajedničko im je da njihova najviša vrijednost ljubav, koja je ponekad vrednija čak i od samog života, što dokazuje gospa iz pjesni Yonec, kao i Guilliadon iz pjesni o Eliducu. A kad junakinja ne umire zbog odvojenosti od svog ljubljenog, ostaje joj samo jedan način kako bi preživjela bolnu razdvojenoist, i pronašla utjehu, a taj je, da poput gospe iz pjesni Slavuj, zlatnim slovima ispiše priču o svojoj ljubavi i onda je, kao relikviju, pohrani u vrijedni kovčežić. Tako će se svoje ljubavi uvijek sjećati. Time junakinja Slavuja postaje metafora same pjesnikinje Marie de France, koja nam je već u Prologu rekla da piše svoje Pjesni kako zgode za koje je čula ne bi „potonule u zaborav“. Izolda, junakinja pjesni Kozja krv, ostat će zauvijek razdvojena od Tristana koji s njom može upriličiti tek poneki rijetki i kratak susret, poput dragocjenog susreta u šumi koji nam je ispripovijedan u ovoj pjesni. Nakon rastanka, Tristan je kao kozja krv koja više nema ljesku da se oko nje obavije, te bi mogao uvenuti, što simbolizira sam naslov pjesni. Ostaje mu samo utjeha umjetnosti, jer će skladati lai, skladbu o njihovom sastanku. Tako lik Izolde u ovoj pjesmi ostaje utjelovljenje nedostižnog objekta žudnje, i, kao takva, stalni izvor inspiracije Tristana, čiji je lik metafora umjetnika.
Abstract (english) In master thesis: “Study of female characters in the Marie de France’s Lais”, we divided them into three groups, those having the role of a helper, of an opponent, and of a subject, according to the actantial model of A.J. Greimas, and we first analyzed those having the role of a helper, and, among them, the character of Guigemar’s lady, as well as that of Lanval’s fairy. They both originate from the banshee, or the bansid, celtic mythological figure, a beautiful young girl who announces death, coming to the chosen dying young man, in order to take him to the Other world, but the Lanval fairy conserves more characteristic of a banshee, than the Guigemar’ lady. Both Guigemar’s and Lanval’s lady give the hero, their lover, love and, as for Lanval, wealth as well. Those women characters also rehabilitate the hero, who is, in both lais, the marginalized and almost excommunicated young bachelor, without love, woman, nor land, whether it is, as in Guigemar’s case, because he had been avoiding falling in love, or because the king forgot to reward him, as happened in Lanval’s case. The Lacanian psychanalytical reading of the motive of a door without key nor lock in Guigemar lay, makes us conclude that the Guigemar’s lady is the one who “does not want to relinquish her desire”: once the lady is firmly determined to leave her jealous husband and the chamber he imprisoned her in, even if she does it in utter despair, and in the intention of drowning herself, she will find no obstacles on her way out and will be taken to her lover, to his far away land. As for the women characters having the role of opponents, we noticed that three of them – the Equitan lady, the Chaitivel lady and the character of a mother in the lai of Ash Tree, are characterized by the change of the actantial role in the second part of the narrative: the first two characters are first the object (of desire), to become opponents to the hero in the second part of the narrative, causing the hero’s death; Ash Tree’s mother is first the opponent to become later the helper. By finally recognizing her daughter and thus making the young girl restore her identity, her name, and her social status, she makes it possible for Ash Tree to marry Goron, her lover. As for the women character’s having the subject role, what they all have in common is to act in accordance with the ideology of the courtly love. Thus love is their highest and supreme value, and their only object, to the point that they may prefer death to separation, like the young Guilliadon in the Eliduc lai; who faints and almost dies when she finds out that Eliduc is already married, and the Yonec lady, who dies because her lover lives no longer. However, there is one heroine that finds the only possible way for her to survive after the separation from her lover and to overcome her suffering: it is the lady from the Nightingale lai. She decides to embroider, in golden letters, the story of her adventure on a silk tissue, wrap the killed bird in it, symbol of their love, and to give the precious box to her lover to keep it forever. Thus she becomes the metaphor of a poet, of Marie of France herself, who told her public, in the Prologue of the Lais, that the purpose of her writing is to save from oblivion the adventures she knows of. As for Iseut from The Honeysucle lai (The Chevrefoil), she remains forever separated from Tristan, who cannot meet her but seldom, as during their brief encounter in the forest told in this lai. Her lover has the art of composing lais as the only consolation for their separation, and thus Iseut remains the very incarnation of the object of unattainable desire, source and inspiration of Tristan, who is himself the metaphor of art. In the last part of our Master thesis, we compared Marie’s poetical world with the historical facts concerning the lives, the status and the condition of women in French Middle ages, and especially in the second part of the 12th century
Keywords
Marie de France
Lais
banshee
la fin’amor
compensation
désir
Keywords (croatian)
Marie de France
Pjesni
mitologija
banshee
dvorska ljubav
kompenzacija
žudnja
Keywords (english)
Marie de France
Lais
mythologie
banshee
courtly love
compensation
desire
Language french
URN:NBN urn:nbn:hr:162:161870
Study programme Title: French Language and Literature (double major); specializations in: Teaching Course: Teaching Study programme type: university Study level: graduate Academic / professional title: magistar/magistra edukacije francuskog jezika i književnosti (magistar/magistra edukacije francuskog jezika i književnosti)
Type of resource Text
File origin Born digital
Access conditions Open access
Terms of use
Created on 2021-12-08 12:25:36